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La Petite Écurie est un monument situé à Versailles sur la place d'Armes, en face du château, entre l'avenue de Paris et l'avenue de Sceaux. Elle a été construite sous la direction de l'architecte Jules Hardouin-Mansart et achevée en 1681.
La petite écurie du roi est un des lieux les moins visités du château de Versailles, qui recèle pourtant une superbe collection de quelque 5000 pièces, essentiellement des sculptures et moulages d'après l'antique, petit édifice des dépendances du bâtiment, dû au grand architecte Jules Hardouin-Mansart en 1678.
Les collections
Il faut dire que ce bâtiment n'était pas encore ouvert au public mais qu'il le sera au cours de l'année 2013 : une nouvelle raison de visiter ou revisiter l'ensemble. Il renferme une admirable collection, la "gypsothèque", de toutes les époques, de tous les genres, où la mythologie rencontre l'histoire ou la religion.
On y découvre les collections de moulages du Louvre, de l'École des beaux-arts et de l'Institut d'art et d'archéologie, section de La Sorbonne, dont l'Académie de France à Rome possède de belles copies. Les collections royales, sous l'impulsion de Louis XIV et de Colbert vont connaître une expansion extraordinaire. L'École des beaux-arts a aussi fourni de nombreuses pièces à la "gypsothèque" de Versailles plutôt orientée vers l'art romain, les modèles provenant d'Italie. Pour l'art grec, il faudra attendre le XVIIIè pour exhumer les magnifiques pièces de l'art grec classique ou archaïque avec les fouilles de Délos, Olympie ou Delphes. [1]
On peut dire que les moulages retrouvent ici leur vocation d'origine : conserver un ensemble pictural de civilisations passées dans ce bel édifice du XVIIe siècle, témoignage du classicisme français et de l'art antique présenté sur quelque 2500 mètres carrés.
La façade du Trésor de Siphnos Vue de la galerie des moulages
Le rôle du roi Louis XIV
Louis XIV fut un grand collectionneur d'antiques réunissant un superbe ensemble de statues antiques qui, selon la responsable de Versailles constitue « un style associé à un lieu de pouvoir ». Cette passion du roi fut une opportunité pour les artistes dont les œuvres allaient parfois surpasser les modèles antiques. Il a cherché à les acquérir comme cette Vénus Médicis dont le nom signe la provenance ou à en faire réaliser des copies comme le Bacchus enfant puis les fait installer dans les grands appartements et dans les jardins.
Elles ont en fait deux vocations : servie l'image du roi en magnifiant la beauté antique et servir de modèles aux artistes travaillant à Versailles. Les peintures ont aussi un objectif comparable : transposer le mythe du héros sur le Roi-Soleil et jouer de cette image, de ce prestige historique sur le plan politique. [2] L'exposition est constituée de quelque 200 œuvres parmi lesquelles les antiques les plus connus, de retour à Versailles pour la première fois depuis la Révolution.
Dans un bâtiment symbole du classicisme français du XVIIè siècle, outre la belle perspective de la galerie des moulages, on peut découvrir de superbes sculptures, des œuvres telles que la façade du Trésor de Siphnos et la statue d'un roi de Delphes, Les chevaux du soleil et les nymphes de Thétis ou également La victoire ailée de Brescia avec à côté des allégories.
Les chevaux du soleil et les nymphes de Thétis La victoire ailée de Brescia et allégories au 1er plan
Référence : « Versailles et l'antique », château de Versailles (galerie basse, salles d'Afrique et de Crimée), exposition 2012-2013, scénographie de Pier Luigi Pizzi, catalogue dirigé par Alexandre Maral et Nicolas Milovanovic, paru aux Éditions Artlys.
Notes et références
[1] ↑ la" Colonne des danseuses de Delphes" inspira une ode à Claude Debussy.
[2] ↑ Seul Nicolas Poussin osait dire dans le concert général de louanges, que « la poésie est plus vraie que l'histoire».
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