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Ecrivains


Ivan Tourgueniev en France

L'écrivain Ivan Tourgueniev dans la région parisienne

<< Ivan Tourgueniev entre Courtavenel et Bougival >>

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Description de cette image, également commentée ci-après   Tourgueniev en 1874 

 

Tourgueniev est une biographie d'Ivan Tourgueniev écrite par l'historien et écrivain français d'origine russe Henri Troyat.

Homme ambivalent, Tourgueniev a un physique avantageux, beaux ténébreux grand aux traits énergiques, mais au caractères apparemment ondoyant et parfois superficiel, mais très sensible comme le laisse penser beaucoup de ses nouvelles et de ses romans.

 

L'intérêt de cet ouvrage réside d'abord dans le fait qu'on a peu de biographies d'Ivan Tourgueniev écrites en français -à part celle d'André Maurois dont la première édition date de 1931- et que Henri Troyat s'appuie uniquement sur des documents de première main -dont certains inédits- sur sa correspondance avec ses amis russes comme Annenkov ou français comme Flaubert et surtout les lettres échangées avec Pauline Viardot.

 

1- Tourgueniev et Pauline Viardot

 

Paulineviardot.jpg        
   Pauline Viardot                      L'entrée de Courtavenel

 

Tourgueniev effectue son premier voyage à Paris en 1845 à l'âge de 27 ans. Pour lui, Paris est synonyme d'amour puisqu'il va y retrouver son grand amour, 'l'incomparable', la cantatrice Pauline Viardot qui aime entre deux tournées, se reposer à l'écart de la capitale dans son domaine de Courtavenel près de Rosny dans la Seine-et-Marne. [1]

 

Il est aux anges quand il entend sa voix mélodieuse s'élever dans les vastes pièces du château et devient un ami intime de son mari. Il est enchanté par la douceur des paysages de ce coin de l'Ile-de-France. Il reviendra souvent à Courtavenel, désespéré de leurs séparations, adressant à Pauline quantité de lettres toujours écrites en français, elle accaparée par ses nombreux concerts, lui rappelé en Russie par ses activités... et par sa mère.

 

Cette mère terrible, autocrate, possessive qui l'étouffe mais détient les cordons de la bourse... qu'elle lui coupera d'ailleurs à plusieurs reprises. [2] Il sent bien à Courtavenel, même si sa présence assidue et insolite détonne quelque peu, amoureux transi de Pauline et ami intime du mari auquel il écrit "il n'y a pas d'endroit sur la terre que j'aime à l'égal de Courtavenel... vous avez en moi mon cher Viardot, un ami dévoué à toute épreuve. [3]

 

Il y fait de courts séjours, toujours sous le charme de Pauline qu'on décrit cependant comme ayant le dos épais, les yeux saillants et une large bouche. Mais elle rayonnait de telle façon qu'il était sous son emprise. En 1856, il y passe plusieurs semaines dans un enchantement total. On va à la chasse, on fait de la musique, on lit des textes et on joue des comédies avec les invités. "De quelle manière charmante nous passions à Courtavenel. Chaque jour paraissait être un cadeau" écrit-il à son ami Botkine. [4] Ivan Tourgueniev doit aussi s'occuper de sa fille Pélagie, qu'on appelle Paulinette, qui vivait alors chez les Viardot et avec qui elle ne s'entend plus guère. Ils s'installent tous deux à Paris, d'abord au 206 rue de Rivoli puis 11 rue de l'Arcade.

 

Mais son moral est entamé par une affection persistante et douloureuse à la vessie. De plus, il s'est brouillé avec Tolstoï -ce ne sera pas la dernière fois entre deux au caractère si différent- et cet hiver parisien particulièrement rigoureux n'arrange rien. "Ma vessie m'empêche d'écrire, troublant ma quiétude et ma tranquillité d'esprit" écrit-il à Botkine en décembre 1856. En mai de l'année suivante, malgré Pauline et malgré sa fille, il décide de partir à Londres chez son ami Herzen. Il revient à Paris pour un court séjour en juillet-août 1957 mais Pauline est lointaine et fréquemment absente. De plus, il se sent à l'étroit entre Pauline, son mari et ses enfants. [5]

 

Quand à l'été 1859 il revient à Courtavenel, il n'est pas pour Pauline "qu'un vieil ami inoffensif". On le retrouve ensuite à Rome avec son ami Botkine puis en France à Paris, à Vichy et bien sûr à Courtavenel. "Ma santé est bonne, écrit-il à la comtesse Lambert, mais mon âme est triste". [6] Tourgueniev se sentait en porte-à-faux dans son personnage double, "ni tout à fait révolutionnaire, ni tout à fait conservateur, ni tout à fait russe, ni tout à fait étranger, ni tout à fait amant, ni tout à fait ami" commente Henri Troyat (page 142).

 

De son domaine de SpassKoïé près d'Orel, il passe par Londres avant de revenir à Paris et à Courtavenel. C'est là qu'il apprend que le 19 février 1861, le tsar Alexandre II a supprimé de servage. Après quelques mois passés à Spasskoïe pour régler la question du servage sur ses terres, il est de retour à Paris où il aide son ami Bakounine. Mais une surprise de taille l'attend : les Viardot vendent Courtavenel.

 

Ivan Tourgueniev Ivan Tourgueniev

 

2- De 'Polinette' à la guerre

En 1864, il revient à Paris pour s'occuper de sa fille Paulinette, lui chercher un mari qui sera finalement Gaston Bruère, le mariage étant célébré à Paris le 25 février 1865. Nouveau voyage à Paris en mai 1867 quelques jours après l'attentat n dans la capitale française contre le tsar Alexandre II pour voir sa fille jeune mariée et visiter l'Exposition universelle.

 

Avec Maxime du Camp [7] il assiste horrifié, à l'exécution d'un homme condamné pour avoir tué toute une famille, expérience qui lui fit une forte impression et qu'il raconta dans son récit "L'Exécution de Troppmann". En 1870, la guerre franco-prussienne lui rend Paris inaccessible. De Baden-Baden où il réside, il rejoint Pauline Viardot en exil à Londres qui se débat dans de gros ennuis financiers. C'est là que Dostoïevski l'a caricaturé dans le personnage de l'écrivain Karmizinov dans "Les Possédés". « Qu'il s'amuse donc » répondit-il dédaigneusement à son ami Polonski. [8]

 

     Tourgueniev et Louis Viardot

 

Retour à Paris

La guerre terminée, Tourgueniev reprend le chemin de Paris avec les Viardot, dans leur hôtel particulier du 48 rue de Douai. Pour mieux entendre chanter Pauline, il fit mettre un tuyau acoustique entre ses appartements du premier étage et le salon de musique. Il avait formé un groupe d'amis, Maupassant, Zola, Daudet, George Sand, Edmond de Goncourt et quelques autres qui se rencontraient souvent chez Flaubert soit au Croisset, soit dans son appartement de la rue Murillo dont les fenêtres ouvraient sur le Parc Monceau. Il le décrivent comme un homme « à la soyeuse barbe blanche, à l'épaisse chevelure d'argent, au nez fort et au regard tendre, gageant une impression de mystère et de mélancolie. »

 

Son dernier roman "Terres vierges" est, comme les précédents, très critiqué dans son pays, non sur des critères littéraires, mais pour des questions politiques, ce qui l'attriste beaucoup et l'éloigne un peu plus de sa patrie. Il trouve une consolation avec sa fille Pauline Bruère qui lui donne successivement deux petits-enfants Jeanne puis Georges-Albert. Quand il apprit la prolongation du mandat de Mac-Mahon pour sept ans, il confia à son ami Flaubert : « Eh bien, mon cher ami, depuis hier soir vous avez la dictature militaire. » [9] Chez les Viardot, la vie avait repris comme à l'accoutumée en musique et jeux de société.

 

De Bougival aux dernières années

L'installation à Bougival
« Les Viardot et moi avons acheté ici à Bougival une merveilleuse villa à trois-quarts d'heure en voiture de Paris » écrit-il à Kolbassine en juillet 1875. Lui se fait construire un pavillon sur une hauteur du parc. En fait, ils se partagent entre la résidence de la rue de Douai à Paris et Bougival. Tourgueniev est très préoccupé par la situation en Russie, l'effervescence des milieux étudiants mais il reçoit une lettre stupéfiante : après 17 ans de brouille et même de haine, Léon Tolstoï lui offre de nouveau son amitié. [10] Mais décidément, leurs caractères sont trop opposés et leurs relations resteront tendues.

 

Tourgueniev-bougival.jpg  La maison de Bougival

 

Les dernières années

En 1879, Tourgueniev regagna la Russie, où contrairement à son attente, il fut accueilli triomphalement, au point de susciter la jalousie de Pauline. Il est encore en Russie pour commémorer la mort de Pouchkine, quand il apprend le décès de son grand ami Flaubert qui le met dans un grand désarroi. « C’est une de ces douleurs dont on ne veut pas se consoler » écrivit-il à la nièce de Flaubert. (Lettre à Caroline Commanvillede mai 1880)

 

Il revient en France fin juin 1880, très amer de sa confrontation avec Dostoïevski à Moscou. « Sa grosse voix et son grand rire nous manquaient » commente Alphonse Daudet. (Alphonse Daudet, "Trente ans de Paris") L’année suivante est contrastée pour Tourgueniev : partagé par la disparition de Dostoïevski, un séjour morose dans son domaine de Passkoïé où il rêve de son amour platonique pour la jeune actrice Marie Savina, un passage chez Tolstoï à Iasnaïa Poliana où l’accueil manque de chaleur.

 

Fin août, il est de retour à Paris mais c’est pour voler au secours de sa fille qui connaît de graves ennuis domestiques et financiers. De plus, il est mal portant et ne se déplace plus guère. (Charcot a diagnostiqué une « névralgie cardialgique goutteuse ») Il entreprend cependant d’écrire une nouvelle, l’histoire d’un amour non partagé et d’un envoûtement funèbre qu’il intitule d’abord "Après la mort" puis finalement "Clara Militch" du nom de son héroïne. « Jamais Tourgueniev n’avait su à ce point, écrit Troyat, accorder le mystère du sujet à la clarté de la langue. » Mais sa santé s’altère encore et Daudet qui le visite, écrira : « Toujours l’ami là-haut sur son divan : mais combien affaibli et changé ! »

 

Ne pouvant plus écrire, il dicta à Pauline Viardot ses deux dernières nouvelles, dont la dernière « Une fin » contait la vie d’un jeune noble ruiné. Il rendit l’âme dans sa chambre de Bougival le 21 août 1883 en ayant une dernière parole pour sa chère Pauline : « Voici la reine des reines ! Que de bien elle a fait ! »

 

Notes et références
1. ↑ Le château a été détruit vers 1884 et il n'en reste qu'une ferme.
2. ↑ Elle agira d'ailleurs de la même façon avec son frère qui ne sera pas mieux loti.
3. ↑ Lettre de juin 1850
4. ↑ Lettre d'octobre 1856
5. ↑ Lettre à son ami Nekrassov d'août 1857
6. ↑ Lettre de la mi-juillet 1859
7. ↑ Maxime Du Camp grand ami de Flaubert avec qui il avait le voyage de Bretagne
8. ↑ Lettre d'avril-mai 1871
9. ↑ Lettre à Gustave Flaubert daté du 19 novembre 1873
10. ↑ Lettre de Léon Tolstoï d'avril 1878

 

Bibliographie

  • Biographies d'auteurs russes par Henri Troyat : Dostoievski (1940), Pouchkine (1946), L'étrange destin de Lermontov (1952), Tolstoï (1965), Gogol (1971), Tchekov (1984), Maxime Gorki (1986) et Boris Pasternack (2006), André Maurois, "Tourgueniev", éditions Grasset, 1931 (édition d’origine)
  • E Halpérine-Kaminsky, "Tourgueniev d’après sa correspondance avec ses anis français", Bibliothèque Charpentier, 1901

En complément
- Les lieux : Vaudoy-en-Brie et Courtavenel
- Les personnages : Pauline Viardot et Paul Viardot
- Les principaux amis cités dans l'ouvrage : Alexandre Herzen, Vassili Botkine, Nikolaï Nekrassov et Iakov Polonski

 

Voir aussi mes fiches sur la russie :

Sur les écrivains : Saint-Pétersbourg et ses écrivains, Maxime Gorki, Ivan Tourgueniev

Sur St-Pétersbourg : Le Palais de Pavlovsk, Le parc de Pavlovsk, Le Palais de Tsarskoie Selo, Le palais de Peterhof

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24/02/2014
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Maxime Gorki De la Russie à l'Italie

Maxime Gorki, départ et retour en Russie
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1- Maxime Gorki à Petrograd    2- Maxime Gorki en Allemagne
3- Maxime Gorki en Italie

1- Maxime Gorki et la Russie

Maxime Gorki pendant son séjour à Petrograd en 1919-1921 
Maxime Gorki, de son vrai nom Alekseï Maksimovitch Pechkov 
 
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Gorki & Chaliapine vers 1900                        Gorki & Tchekhov

En plein révolution, Maxime Gorki et toute sa maisonnée s'installe au 23 de la perspective Kronwerk, [1] située sur l'île Petrogradskaïa, juste derrière la forteresse Pierre et Paul. [2] Sa femme Maria Fiodorovna Andreïeva avait loué cet appartement au quatrième étage, qui devait aussi abriter la maison d'édition, qui s'avéra vite trop petit et il fallut se résoudre à louer celui, plus spacieux, de dessous. Gorki se démenait sans compter pour faire vivre sa maison d'édition et résister à l'acrimonie de Ziniviev qui supervisait le domaine de l'édition.
 
Le célèbre écrivain anglais Herbert Wells annonça un jour son arrivée imminente : il voulait absolument voir la "nouvelle Russie" et rendre visite à son grand ami Maxime Gorki. Dès sa venue, il fut convié à la Maison des arts située alors dans la maison Elisseïev à l'angle de la perspective Nevski et de la rue Morskaïa. Gorki et sa secrétaire Moura Benchendorff, la future baronne Boudberg, pilotèrent Wells dans la visite de Petrograd, flânant sur les quais de la Néva jusqu'à la cathédrale Saint-Isaac qu'on transformait alors en musée et au Jardin d'été.
 
Après une brève visite à Lénine au Kremlin que, dans son lire "La Russie de l'ombre", il appelle "le rêveur du Kremlin", Wells revint rapidement à Petrograd où il reprit discussions et flâneries avec Gorki le long de l'Hermitage et du quai de l'Amirauté ou jusqu'au Comité des savants hébergé dans le Palais de Marbre en face de la forteresse Pierre et Paul. Après le départ de Wells, il eut de nouveau des difficultés respiratoires, dues en partie au climat humide de la région. Dans les premiers mois de 1921, quand Lénine lui écrivit dans une lettre pleine d'ironie : « Partez! Sinon on vous expulsera », il comprit qu'il devrait à terme quitter l'appartement du Kronwerk avec ses proches. 


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Gorki, sa statue          Bas-relief métro Gorkovskaïa St Pétersbourg

Sa maison de Moscou rue Malaïa Nikitskaïa ex  hôtel Riabouchinski

Pendant ce temps, Gorki se démenait pour secourir les populations affamées habitant le long de la Volga. Le 10 juillet 1921, il lança un vibrant appel pour les victimes de la faim dans son pays, envoyé aux écrivains influents d'Europe et d'Amérique, ce qui ne fut pas du goût de certains politiques. En plus de ses ennuis de santé, son moral se ressentit durement de la mort de son ami le poète Alexandre Blok à Petrograd et l'arrestation de Nikolaï Goumilev.[3]

 Gorki partit se reposer quelques jours au mois d'août à Bieloostrov à la frontière finnoise. Outre une santé qui se détériorait, ses nombreux démêlés avec Zinoviev l'exaspéraient de plus en plus. Il se décida finalement à partir voyager à l'étranger, d'abord en Allemagne puis, fuyant une Allemagne chaotique, ce fut l'Italie, à Sorrente tout d'abord en 1925 puis à Posillino tout près de la baie de Naples.


tumb  Gorki & Lénine au Palais Tauride Petrograd 1920

 

Notes et références

  1. La perspective désigne à Saint-Petersbourg de larges avenues, parmi les plus importantes de la ville
  2. ↑ appelée à une époque perspective Gorki
  3. ↑ il fut arrêté en 1921 pour "complot monarchiste" dans une affaire fomentée par la Tcheka et exécuté en août 1921 avec d'autres membres de la conspiration de Tagantsev. 

2- Maxime Gorki en Allemagne

L’écrivain pendant son séjour allemand 1922-1924
Maxime Gorki, miné par une tuberculose persistante, s’était décidé à gagner l’Italie. Mais le Duce et ses services se firent tirer l’oreille et les visas tardèrent à être délivrés. Avec sa maisonnée, il s’installa d’abord dans un village de la Forêt Noire, Sankt-Blasien.


tumbMaxime Gorki à Gunterstal 

Ensuite, ce fut Saarow dans un bel hôtel construit tout en bois de pin. A la Noël 1922, les amis affluèrent et il fallut louer tout l’hôtel Bahnhof. Ambiance bon enfant où Gorki prépare des raviolis russes dont tout le monde se régale, avec sa belle-fille Timocha. La santé de Gorki se dégradant davantage, après un détour par Berlin où ils s’installèrent quelques semaines à la pension Krempe de la Victoria-Louisen Platz, puis au printemps 1923, ils repartirent vers la Forêt Noire à Güntersthal près de Fribourg-en- Brisgau.
 
En Allemagne, Alexandre Parvus [1] conclut un accord avec l'auteur russe Maxime Gorki pour monter sa pièce Les Bas-Fonds. Selon l'accord, la majorité des recettes de la pièce devaient aller au Parti social-démocrate russe (et environ 25% à Gorki lui-même). Le manquement par Parvus à payer [2] lui a valu d'être accusé d'avoir volé 130 000 marks-or allemand. Gorki a menacé de poursuivre, mais Rosa Luxembourg a convaincu Gorki à garder la querelle à l'intérieur du parti. Finalement, Parvus a remboursé Gorki, mais sa réputation dans les cercles du parti a été endommagée.
 
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       La maison de Gunterstal                La maison de Saarow
 
Cependant à l’automne 1923, la situation socio-économique de l’Allemagne est si désastreuse que Gorki décide d’aller attendre ses visas italiens en Tchécoslovaquie. Le 26 novembre, ils sont à Prague et le 6 décembre partent s’installer dans la station thermale de Marienbad à l’hôtel Maxhof.
A la mort de Lénine le 21 janvier 1924, il est immédiatement sollicité pour écrire ses souvenirs. Cette mort supprima tous les ressentiments qu’il nourrissait envers le leader russe quant à son mol soutien de ses travaux d’édition et contre la hargne de Zinoviev.


Il avait des relations ambiguës avec sa chère patrie, berceau du communisme, mais ne supportait plus les méthodes expéditives de son ennemi Ziniviev et l’intransigeance dogmatique de Kroupskaïa, la veuve de Lénine, qui préconisait la mise à l’index de tout un pan de la littérature.
Les visas tant attendus pour l’Italie arrivèrent enfin en mars 1924 et tout ce petit monde put dès lors rejoindre l’Italie pour s’installer dans la ville de Sorrente.
 
Notes et références

  1. ↑ Alexandre Parvus, né en septembre 1867 et mort à Berlin en décembre 1924, est un révolutionnaire et homme politique russe ainsi qu'un social-démocrate allemand.
  2. ↑ en dépit du fait que la pièce avait réussi à être jouée pendant plus de 500 séances

 

3- Maxime Gorki en Italie 

L’écrivain pendant son séjour italien
Après son départ de Russie et un séjour en Allemagne, Maxime Gorki et ses proches s’installèrent à Sorrente en 1924 dans une grande villa avec un magnifique jardin planté de palmiers, d’agaves, d’orangers et de citronniers mais d’un confort modeste et d’un loyer trop élevé pour ses finances. Cherchant une nouvelle résidence, ils visitèrent la villa du duc Serra di Capriola à Capo di Sorrento à l’ouest de la ville de Sorrente, bien située sur un promontoire avec une belle vue sur la baie de Naples.
 
Ils finirent par louer la villa "Il Sorito" où les amis que Gorki avait encore d’un précédent séjour en Italie à Capri, [1] pouvaient facilement venir le voir. Gorki, appréciant beaucoup la douceur de vivre italienne, se promenait souvent dans les environs avec fox-terrier. Il étudiait et travaillait mais sa situation financière devint peu à peu préoccupante, autant que son fils Maxime et sa femme Timocha vivaient à ses crochets.
 
Baisse de ses droits d’auteur, interdiction de sa revue Besseda, tout concourrait à le mettre durablement dans l’embarras et il lui fallut songer à vendre sa collection de figurines en jade. Les séances de travail étaient entrecoupées d’excursions à la belle saison et de nombreuses balades en canot dans la baie de Naples. Début septembre, sa belle-fille Timocha accoucha et Gorki fut grand-père d’une petite fille prénommée Marthe. [2]
 
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La maison de Sorrente                      La maison de Capri
 
Après une perquisition malvenue de la police de Mussolini qui mit Gorki dans tous ses états, le groupe déménagea dans le village de Posillino à l’ouest de la baie de Naples, dans la villa "Galotti" où ils restèrent jusqu’en mai 1926. C’est là que Gorki commença sa suite romanesque "La vie de Klim Sanguine". A partir du printemps 1928, Gorki fit chaque année un voyage en Russie avant son retour définitif en 1933. Il voulait renouer avec son pays et savoir si sa santé lui permettrait de vivre à Moscou ou au moins en Crimée.

Il connaît aussi la situation précaire d’un exilé –l’épisode de la perquisition est assez éclairante- sait qu’il n’a guère le choix et que seule son retour pourrait lui permettre de réaliser cette idée qui lui trotte dans la tête depuis longtemps, depuis 1905, mettre en place et organiser "la culture pour tous". 

Notes et références

  1. ↑ De 1906 à 1913, Gorki vécut à Capri pour des raisons de santé, il avait beaucoup de difficultés d’ordre pulmonaire, mais aussi pour mettre du champ avec la répression qui s’exerçait en Russie
  2. ↑ Marié depuis 1896, Gorki a deux enfants, un fils Maxime né en 1897 et une fille Katioucha née vers 1900

Voir aussi 
Ivan Tourgueniev, Fedor RaskolnikovAlexandre Pouchkine 
Saint-Pétersbourg et ses écrivains, Le Palais de Pavlovsk, Le Parc de Pavlovsk
Le palais de Peterhof
, Le palais de Tsarkoie Selo
Les écrivains de l'époque soviétique

Balade à St-Pétersbourg
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24/02/2014
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Pouchkine à Saint-Petersbourg

Pouchkine (1799-1837), son appartement-musée de Saint-Petersbourg
Alexandre Pouchkine à Saint-Petersbourg

 

tumb       Portrait d’Alexandre Pouchkine

 

L’appartement-musée de Saint-Petersbourg

 Inséré dans un magnifique hôtel particulier et fidèlement reconstitué, c’est la dernière demeure d'Alexandre Pouchkine. [1] La ville lui rend chaque année un hommage prestigieux le 10 février, célébrant « la Journée de mémoire de Pouchkine ». Les russes le considèrent souvent comme leur plus grand écrivain, devançant même dans leur esprit le grand Léon Tolstoï.

 

Au cœur de la ville de Saint-Pétersbourg, [2] au bord de la rivière Moïka, son Musée Appartement donne une bonne idée de ce qu’était la vie quotidienne de l’aristocratie russe du milieu du XIXème siècle dans la capitale de l’empire russe. Le musée met l’accent sur l’histoire de deux derniers mois de sa vie quotidienne et de sa mort tragique qui a véritablement endeuillé tout le peuple russe.

 

Il vécut dans cet appartement avec sa famille de 1836 jusqu'à sa mort tragique en 1837, des suites d'un duel avec Georges d'Anthès, officier français accusé par Pouchkine d'avoir courtisé sa femme Natalie Gontcharova. La création du musée fut aussitôt décrétée et ses effets personnels, des objets de sa famille permettent de reconstituer son cadre de vie.

 

Beaucoup d’objets de sa vie quotidienne sont exposés, ainsi que des gravures, des copies de manuscrits, son écritoire, le portrait de ses enfants ou la lettre qu’il écrivit en français et qui fut à l'origine du duel qui lui coûta la vie. [3] Son ami, le poète Lermontov écrivit alors : "La Mort du poète". On peut visiter la salle à manger au salon en acajou, le petit boudoir et surtout son cabinet de travail avec sa splendide bibliothèque avec nombres d’ouvrages dont certains en français. [4]

 

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Bibliothèque, Bureau et Salon

 

Alexandre Pouchkine à Saint-Petersbourg

 Alexandre Pouchkine fait ses études au Lycée noble de Tsarskoé Sélo [5] dans la banlieue de Saint-Petersbourg. Il suit avec passion l’épopée napoléonienne et partage avec ses condisciples l’exaltation patriotique de 1812, les thèmes de liberté et d’égalité qui en sont le prolongement et s’initie très tôt à la pratique de la poésie. Il mène alors quelques temps l’existence d’un jeune dandy de la capitale et se rapproche peu à peu des cercles dirigés par de jeunes intellectuels dont beaucoup seront des décembristes, des contestataires de l’ordre tsariste qui réclament de profondes réformes.

 

Le ton assez vigoureux et libéral de ses premières productions lui attirent l’hostilité du pouvoir qui va décider de l’exiler d’abord dans le sud du pays, c’est-à-dire très loin de Saint-Petersbourg, de 1820 à 1824 puis le placera en résidence forcée dans le domaine familial de Mikhaïlovskoé.

 

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Le musée vu de la Moïka                                          Sa statue place des arts par Anikouchine

 

La ville de Saint-Petersbourg est présente à de nombreuses reprises dans son œuvre, il écrit par exemple, évoquant le fleuve qui la traverse : « La Néva s’est habillée de granit. » Le plus connu de ses poèmes est sans doute celui intitulé Le Cavalier de bronze publié en 1833. Il y fait allusion à la statue équestre de Pierre le Grand qui se dresse sur la place des Décembristes, inaugurée en 1782 par Catherine II, qui désirait rendre hommage au tsar qui avait décidé la création de la ville dans un site marécageux et désert.

 

C’est un sculpteur français Étienne Maurice Falconet (1716-1791) qui en est l’auteur, Pierre le Grand étant campé dans un large mouvement du bras, le doigt dressé vers la Néva, regardant vers la forteresse Pierre et Paul, son cheval terrassant le serpent de la trahison.

 

Extrait du poème de Pouchkine : (début du Prologue, 1833)

Je t'aime, chef-d'œuvre de Pierre;
J'aime cette grâce sévère,
Le cours puissant de la Néva, Le granit qui borde sa rive,
Près des canaux les entrelacs
Des grilles, et les nuits pensives,
Leur ombre claire, leur éclat.

 

[1] Musée-appartement de Pouchkine, 12 Moïka, Saint-Petresbourg, Métro Kropotkinskaïa
[2] Voir ma fiche Visite de Saint-Petersbourg sur le site Culture libre
[3] On peut y voir aussi le gilet et un des gants qu'il portait le jour du duel
[4] Elle contenait à l’origine plus de 4 000 ouvrages en 14 langues
[5] Voir ma fiche Le Palais de Tsarskoie Selo sur le site Culture libre

 

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Sa maison de la rue Viel Abart                                         « Je suis sujet russe… et vilain »

 

Voir aussi mes fiches sur la Russie :

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24/02/2014
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Jean Reverzy à Lyon

Jean Reverzy sera poursuivi toute sa vie par des problèmes de santé, ce qui peut en partie expliquer sa vocation de médecin. Il naît à Balan dans l’Ain, près de Lyon, le 10 avril 1914, d’un père officier et d’une mère d’origine irlandaise et poursuit des études d’abord à l’école des Chartreux à la Croix-Rousse puis au prestigieux lycée du Parc dans le quartier des Brotteaux.

 

     Reverzy ikor.jpg    Reverzy lerrant.jpg

Jean Reverzy            Jean Reverzy avec Roger Ikor et Jean-Jacques Lerrant

Si certains l’ont comparé à Céline, disant que si Céline était un écrivain-médecin, lui serait plutôt un médecin-écrivain, [1] il a en commun avec Albert Camus cette prégnance de l’enfance et de l’adolescence qui marque la personnalité : ils sont contemporains, Jean Reverzy naît un an après Camus en 1914 et meurt moins d’un an avant lui le 9 juillet 1959. Tous deux éprouvent ce sentiment d’injustice de perdre très tôt leur père à la guerre [2] et d’être atteints d’une maladie qui les tourmentera toute leur vie. [3] Comme Camus, la maladie va hypothéquer ses études et pour des raisons médicales, il ne pourra passer le concours de l’École navale en 1931. L’année suivante, il commence des études médicales, externe des hôpitaux de Lyon en 1934 puis médecin titulaire en 1939. [4] Il entretiendra une correspondance suivie avec Jacques Chauviré, autre écrivain-médecin lyonnais, dont il fut le condisciple et l’ami à la faculté de médecine de Lyon.

 

Il a aussi, comme son grand ami Bernard Clavel, une âme rebelle. Son opposition à la politique de collaboration lui vaut de devoir quitter la médecine hospitalière dès 1940 mais dans la foulée, il passe sa thèse de docteur en médecine. [5] Rapidement il rejoint la Résistance, bien implantée à Lyon et dans sa région mais il est arrêté en 1943 et transféré comme beaucoup de résistants, au fort Montluc à Lyon. Il a la chance d’être libéré en juillet 1943 et finira la guerre comme médecin chef dans un maquis de l’Allier.

 

Á la Libération, il s’installe comme médecin généraliste d’abord à La Mulatière puis avenue Lacassagne à Lyon dans un quartier populaire à la limite des quartiers de La Part-Dieu et de Montchat. [6] Il y restera quelque huit années jusqu’en 1952, quand se produit un événement capital qui bouleverse sa vie : il est victime de malaises, sa maladie s’aggrave au point qu’il craint pour sa vie.

 

  Durant son voyage en Polynésie

 

Dès lors, lui qui aime tant voyager, il va en profiter et entreprend un long voyage en Polynésie, écrivant ses premiers articles. Il publie ensuite les deux romans qui lui vaudront un grand succès :

- "Le passage" en 1954, qui lui vaudra le prix Renaudot, parcours de Palabaud, un homme malade, vers la mort. - "Place des angoisse" en 1956, symbole de la place Bellecour lors d’un dîner chez un mandarin lyonnais, où il écrivait déjà : « Et si je redoute encore la mort, malgré la certitude d’un néant mérité, c’est par crainte que rien ne subsiste du merveilleux fardeau accroché à mes épaules. »

 

Mais la maladie va le rattraper et, après la publication d’un ultime roman "Le corridor" [7], il décède d’un arrêt cardiaque le 9 juillet 1959 à l’âge de 45 ans, lui qui écrivait en 1956 : « Je ne voulais rien comprendre, parce que rien d’humain ne se comprend, mais j’avais trouvé ma place au milieu des hommes. »

                         Œuvres de Reverzy

 

Références bibliographiques

- Charles Juliet, "Jean Reverzy", éditions L’Échoppe", septembre 1987, isbn 2-84068-006-8
- Revue Sud, hommage à Jean Reverzy, 1987
- Collectif (sous la direction de M. Gleize, Th. Renard et R.Y. Roche), "Jean Reverzy, traces de la ville", éditions Parole d’aubes, 1994
- Collectif (sous la direction de F. Martin-Scherrer), "Lire Reverzy", Presses Universitaires de Lyon, 1997
- Bibliothèque de Lyon : fond Jean Reverzy
- Un livre, un jour, Olivier Barrot présente Jean Reverzy, site INA, 2002

 

  Le square Reverzy à Lyon IIIème

Autres fiches sur Lyon et sa région

- Jean-Jacques Rousseau à Lyon
- Stendhal à Lyon
- Bernard Clavel à Courmangoux dans l'in
- Roger Vailland aux Allymes dans le Bugey

 

Notes et références

  1. Article de Michel Chillot, octobre 2003
  2. En 1914 pour Camus et en 1916 pour Reverzy
  3. La tuberculose pour Camus et une affection cardiaque pour Reverzy
  4. Au cours de sa carrière de médecin hospitalier, il travaillera dans les hôpitaux lyonnais, à L’Anticaille, à l’hôpital de la Croix-Rousse et surtout à Grande-Blanche. (actuellement hôpital Édouard-Herriot)
  5. Sujet de sa thèse : L’Épithélioma du rein chez l’enfant
  6. La Part-Dieu n’était alors qu’une vaste caserne de l’armée et le quartier comptait alors nombre d’entreprises et d’usines aujourd’hui disparues
  7. Roman original où il tente, à travers une écriture nouvelle, de décomposer les mouvements de chaque personnage pour leur donner un sens, que certains ont rattaché au Nouveau roman.

        <<<<<< Christian Broussas - Feyzin - 9 septembre 2013 - © • cjb • © >>>>>>>>


21/02/2014
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Gustave Flaubert de Déville à Croisset

 « Le passé est une fiction autobiographique qui se donne des airs de rapport parlementaire » Gustave Flaubert

 

photo4     

Le pavillon de Croisset

 

Gustave Flaubert a passé une partie de son enfance à Déville quand son père, le Docteur Achille Flaubert, médecin en chef des hôpitaux de Rouen, acheta la propriété située 22 route de Dieppe.
Le jeune Gustave y passa tous ses étés jusqu'en 1841. Vers l'âge de huit ans, stimulé sans doute par les défilés des gardes nationales auxquels il assista, réunissait dans son jardin les enfants de son quartier pour jouer au soldat.

 

Dans ses « Souvenirs », Caroline la nièce de Flaubert, évoque leur vie dans la maison de Croisset, grande propriété du 18ème siècle qui s’étalait tout en longueur sur les berges de la Seine. De la terrasse, Gustave Flaubert suivait à la jumelle les bateaux de plaisance à vapeur qui naviguaient jusqu’au port de La Bouille.

 

       Caroline Commanville, sa nièce

 

Caroline avec son oncle Gustave et sa grand-mère s’asseyaient sur le balcon du petit pavillon en laissant Le paysage se fondre petit à petit dans la nuit. En ce temps-là, les bateaux étaient encore halés par des chevaux à la remonte. Le soir, les pêcheurs d’anguilles partaient en barque pour aller déposer leurs nasses.

 

Gustave Flaubert ne prisait guère le chemin de fer, cause du déménagement de Déville à Croisset mais par la suite il l’emprunta souvent pour ses rendez-vous galants avec sa maîtresse Louise Colet à l’hôtel du Grand Cerf à Mantes. [1] Une fois, Louise Colet dépassa Mantes allant jusqu’à Rouen en train puis loua une barque pour pousser jusqu’à Croisset. Elle y trouva dit-elle, une maison basse de style anglais, blanche et pleine de charme. Mais Flaubert, furieux de son initiative et ne voulant déplaire à la mère, lui en refusa l’entrée…

 

A 15 ans, Flaubert, dans une lettre, liste les méfaits de la civilisation, en commençant par le chemin de fer.  Deux ans plus tard, dans son essai sur Rabelais, la liste s’est modifiée mais

 

Le chemin de fer arrive encore en tête. A 18 ans, il déteste sa région et écrit dans ses Carnets intimes : « Je crois que j’ai été transplanté par les vents dans ce pays de boue… », d’où son goût pour les voyages qui le tiendra longtemps, [2] écrivant aussi l’année suivante : « Il se pourrait bien que je m’en aille me faire Turc en Turquie… ou conducteur de chameaux en Egypte. » [3] Sur l’œuvre littéraire, Gustave Flaubert disait « qu’il n’y a pas en littérature de bonnes intentions (mais que) le public veut des œuvres qui flattent ses illusions. »

 

flaubert  

La maison de Déville                     La maison de Croisset par René Thomsen (1897)

 

Notes et références

 

[1] Situé 6 place de la république, l’hôtel a été démoli depuis et remplacé par un immeuble.

[2] Flaubert a effectivement beaucoup voyagé, en particulier en Suisse et en Italie (1845), en Bretagne (1847), en Egypte-Syrie-Turquie-Grèce  (1859-51), en Angleterre à 4 reprises, en Algérie-Tunisie (1858), en Allemagne (1865), en Belgique (1871) et de nouveau en Suisse (1874)

[3] Julian Barnes « Le perroquet de Flaubert », page 149

 

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21/02/2014
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